
Contexte
Aujourd’hui à Mediapost, la Mécanisation est un élément incontournable dans l’organisation de
travail. La CFDT a pointé et même dénoncé la « non adaptation » de
l’accord mécanisation dans les
établissements.
C’est pourquoi la CFDT avait pris cette négociation comme une opportunité
de revoir et d’améliorer les conditions de travail de l’ensemble des
Mediapostiers affectés dans les services.
L’entreprise n’a eu de cesse de détourner l’esprit de l’accord. Par ailleurs, les salariés ont subi la remise
en cause de leurs régimes de travail, des primes, des tickets
restaurant (dans certains centres), l’augmentation outrancière de la sous-
modulation, la non-application des bonifications des 35h00… bref la liste
est longue !
La renégociation de l’accord d’entreprise permettant de revoir
sa structure ainsi que le déploiement de la mécanisation, aurait pu
permettre de poser une nouvelle organisation de travail et d’améliorer les
conditions de travail des Mediapostiers !
Malheureusement, l’objectif de Mediapost, était de mettre en place une nouvelle organisation de travail au rabais…
La Mécanisation aujourd’hui
L’entreprise emploie 293 PIMA (pilotes machine) et 931 PMAN (préparateurs
manutentionnaire).
– Sur 293 PIMA, seulement 195 PIMA, soit 66 % des salariés
PIMA ont perçu une prime variable moyenne de 206 euros.
– Sur 931 PMAN, seulement 290 salariés, soit 31 % des salariés
PMAN ont perçu une prime et 641, soit 69%, n’ont eu aucune fiche de mission.
– Sur 931 PMAN, 770 sont au coefficient 1.2 et 161 sont encore en 1.1…
Durant toute la durée de la négociation, la CFDT n’a cessé de porter comme
revendication la reconnaissance des salariés qu’ils soient PIMA ou PMAN.
Les nouveaux régimes de travail ne correspondent pas aux attentes de la CFDT en matière
d’amélioration de travail. Par ailleurs, le maintien de la sous-modulation alors
que le temps de travail est calculé sur quatre semaines, est une aberration !
Les revendications CFDT
– La reconnaissance de tous les PMAN en 1.2, au regard de la polyvalence et de leurs conditions de travail.
– Le passage des magasiniers de 1.2 en 1.3 !
– La formation pours tous, avec un vrai plan de formation individuel incluant
les valeurs ajoutées au poste de travail et à la fonction, mais aussi à
l’amélioration des conditions de travail !
– La reconnaissance individuelle et collective en octroyant des primes par
fonction ou niveau, notamment par l’appréciation et la part variable.
La CFDT regrette également l’absence de négociations dans cet accord sur l’accompagnement des nouvelles
implantations de la mécanisation.
Les dernières propositions de Mediapost
Une fois encore la démonstration est flagrante, Mediapost renégocie un
accord pour tout revoir à la baisse :
– Suppression de la prime de remplacement : le PMAN percevra le
salaire du PIMA, soit 6 € par jour en lieu et place de 75 €.
– Augmentation de la prime variable des PIMA de 300 € a 500 € annuel : sachant que seulement 66 % des salariés ont perçu une prime variable moyenne de 206 € !
-Une prime brute annuelle d’activité de 80 € aux PMAN et Magasiniers totalisant une année d’ancienneté au 30
novembre de chaque année, et au prorata du temps de présence.
– La nomination d’un pilote réception, pour les plateformes réceptionnant 160 millions d’exemplaires par an.
– Et enfin, à partir de 10 vacations, la plateforme comptera 2 chefs d’équipe en 2.3.
Hélas, après plusieurs mois de négociations, force est de constater, que la
direction ne veut rien lâcher et négocie un accord au rabais.
Sans avancées et très peu de perspectives d’évolutions pour les pilotes machines, pour les préparateurs
manutentionnaires et pour les magasiniers, la CFDT première organisation syndicale, ne s’engagera pas dans cet
accord qui reste très éloigné de ses revendications.
D’alleurs aucune organisation syndicale n’a signé cet accord minimaliste.
La CFDT ne signera pas l’accord sur l’activité de mécanisation